vendredi 4 novembre 2016

lundi 17 octobre 2016

Embarcations de l'Adour en 1679

De la chaloupe à la tilhole

Cette planche tirée de l’Atlas de Colbert, l’Album du Ponant (1679) - répertoire illustré des navires fluviaux et maritimes de Nantes à Bayonne - présente six embarcations dont cinq issues du bassin de l’Adour. De haut en bas on peut remarquer, en D une « barque » d’utilisation purement maritime, en E une « chaloupe » qui pourrait être apparentée à la pinasse ou au bachet, en F une représentation du chalibardon à fond plat, en G une galupe, en H un chaland monoxyle et enfin en I, une belle représentation de la tilhole.
« Répertoire illustré des navires fluviaux et maritimes de Nantes à Bayonne, Atlas de Colbert » Album du Ponant, 1679, © Service historique de la défense, Vincennes, (HS 139).

jeudi 22 septembre 2016

L'épave de Hinx

Nouvelle épave découverte cet été. Autorisations administratives en poche, nous avons pu effectuer le relevé d'architecture de l'embarcation fluviale.
De grand format, approchant les vingt mètres de long, cette embarcation laisse peu de doute sur sa typologie, une grande gabare de l'Adour, transitant entre Dax et Bayonne et venue finir ses jours au port de Hinx.
Merci à tous mes compagnons sollicités pour cette opération : Patrick Lamaison bien sûr, Dominique Lataste, Jean-Michel Darjo et Jean-Michel Degos.
Les magnifiques photos sont l'oeuvre de mon camarade Frédéric Méheut.










mardi 13 septembre 2016

L'Adour bleu comme le ciel

Après cette balade en kayak au lac de la Gioule...

Bleu comme le ciel, l'Adour
S'allonge entre les pinèdes.
Mon corps, brûlé par l'amour
Gît au creux des sables tièdes.
Comme un tableau de Sourgen,
Les pins font des taches d'ombre
A l'horizon, où soudain
Le soleil d'octobre sombre.
La sirène d'un vapeur
Réveille mon indolence ;
Et je laisse aller mon cœur
Au fil de cette eau qui danse
Dans tes yeux bleus charmeurs.

Germaine Emmanuel-Delbousquet (1898-1972)

samedi 27 août 2016

Urbex - Le hameau des marbriers (partie 1)

Délaissons pour un temps l'Adour...

J'aime parcourir les lieux abandonnés depuis longtemps pour en goûter l'âme. Cette balade m'amène cet été dans les Pyrénées, dans un village de carriers à l'abandon. Petit croquis afin de relater cette exploration à travers des murs de marbre rose...

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La suite de cette Rurbex très bientôt !


jeudi 4 août 2016

Une nouvelle épave ?

Entre Téthieu et Pontonx-sur-l'Adour, l'étiage du mois d'Août découvre de nouveaux secrets.
Dans un coude du fleuve, tel un gigantesque squelette de bois, s'allonge un grand bateau qui ne demande plus qu'à être nommé... Suite au prochain épisode pour son relevé d'architecture.
On devine la grandeur de l'embarcation
Enchâssée dans la rive

Prolongement des membrures








jeudi 28 juillet 2016

Beachcombing

Du fleuve à la plage il n'y a qu'un pas ! Une autre de mes passions, le beachcombing. Dans cette vidéo tournée pour la chaîne Arte, votre serviteur, barbu et chevelu, vous présente sa passion avec ses comparses, Marc et Thierry.


samedi 23 juillet 2016

Halage d'une gabare à Dax

Poussez-vous les oies !

Rare image du halage d’une gabare sur l’Adour. A ma connaissance, la seule carte postale présentant ce geste sur l'Adour. Les trois hommes peinent sous l’effort en tractant une gabare à l’aide d’une « chirgue » ou « cordelle ». Les oies des berges dacquoises ne semblent pas perturbées outre mesure par cet étrange équipage

vendredi 17 juin 2016

La caresse des arbres : il est sorti !

"La caresse des arbres" vient de sortir ! Si vous souhaitez commander un livre avec dédicace personnalisée, n'hésitez pas à me contacter : gilles.kerlorch[a]gmail.com

La caresse des arbres

Un petit extrait :


" La coque, avalée par la vase, s’enfonce au fil des années. Les crues lissent, dépersonnalisent pour en gommer l’origine humaine. La forêt qui y pousse, prends de l’ampleur, étend ses ramures au-dessus du courant, pousse ses racines jusqu’à en arracher les planches de bordé. Celle que j’avais découverte voilà vingt-ans lors de ma descente de l’Adour, s’efface puis se renouvelle de la terre qui la nourrit. Bientôt, l’Adour comptera une nouvelle île.


Cette rencontre m’a incité à m’intéresser aux vestiges d’embarcation, passant beaucoup de temps sur mon canoë explorant les affluents ou sous les eaux parfois turbides du fleuve à tenter de retrouver les squelettes de bois d’une époque révolue. La forêt est toujours présente dans mon esprit, en partant à la recherche de ces arbres couchés par l’homme pour devenir des moyens de transport fluviaux. Je crois même pouvoir dire que les embarcations qui me touchent le plus, sont ces rares « pirogues » que l’on appelle localement chalands monoxyles. Fascination pour ces fûts de chêne aux proportions suffisamment homogènes pour y creuser une barque capable de porter hommes et marchandises. Aujourd’hui, on ne trouve plus guère de chênes vénérables capables d’accueillir le corps d’une embarcation, abattus trop tôt pour devenir géants des Barthes. J’aime à découvrir ces épaves, les ausculter, les dessiner, et tenter de redécouvrir leurs fonctions premières, leur nom, leur propriétaire des siècles passés… Souvent, les épaves ne sont plus que débris, la coque démantelée par le temps et le courant se retrouve essaimée sur des centaines de mètres en aval. Parfois une découverte fascinante survient qui nous plonge plus profondément encore dans les méandres de l’Histoire.


Ce jour-là, nous sommes six à ausculter une plage de sable dévoilée à marée basse. Un peu plus bas, la carcasse d’un couralin achève de s’ouvrir comme un fruit trop mur. Il n’en restera rien après une dizaine de saisons accompagnées de ses crues hivernales. Philippe, bloc de plongée sur le dos, ausculte le lit du fleuve à tâtons, Jean-Jacques et Julien scrutent le sable à la recherche du moindre vestige apparent. Patrick, quant à lui, son éternel bâton à la main, furète à la lisière de l’eau qui s’échappe au fil de la marée. Ces recherches archéologiques sont bien entendu liées à ma passion pour l’Histoire, mais plus encore, au cadre naturel qui m’entoure. L’Adour est un fleuve majestueux, profondément sauvage, sans demi-mesure, lorsque l’on quitte l’urbanisation riveraine : ses Barthes indomptées, zones inondables à la faune et la flore d’une richesse qui touche à la magie. Ses rives à la végétation dense, voile protecteur. Ses secrets divulgués à chaque coude. J’ai plaisir à m’y plonger, même si pour certains, l’eau, chargée de particules en suspension et à la qualité douteuse, n’invite pas au corps à corps. Je savoure toujours avec délice ce que l’Adour peut m’offrir, la tombée du jour et l’éveil de la vie sauvage, bruissements, appels stridents, plongeons, clapots... L’onde qui ouvre la peau du fleuve lorsqu’un poisson en goûte la surface. L’Adour invite à la rêverie, la nonchalance, l’Adour aide à l’introspection.


Patrick me hèle de sa voix qui porte, je le vois s’agiter au loin avec de grands mouvements de bras. Patrick est un homme du fleuve, né sur ses rives, il y passera sa vie entière, curieux de tout, avec ce plaisir intarissable de la découverte d’un enfant de soixante ans. L’Adour pour lui, rime avec Amour, et il aime en parler, le partager tantôt avec passion, tantôt avec malice, mais toujours avec générosité. En m’approchant de lui je devine dans ses yeux une lueur d’exaltation, il me montre du doigt une section de bois qui affleure la surface de la plage de graviers. Non pas une branche, mais une planche percée de petits trous circulaires de la taille d’un doigt. Sous nos mains, nous sentons la planche se prolonger sur des mètres… Epave, le mot est lancé. Nous reviendrons une fois les autorisations administratives en main pour mettre au jour cette mystérieuse relique. Ce jour nous l’attendons avec une impatience que nous peinons à dissimuler".





dimanche 5 juin 2016

Saligues de l'Adour

Balade dans les saligues du Pays grenadois, entre Cazères-sur-Adour, Renung et Bordères-et-Lamensans. Peu de monde sur le chemin aménagé, il faut dire que les 27° de l'après-midi, n'incitent pas à une longue promenade.
Lac côté Cazères
Le chemin s'enfonce par endroit dans une végétation plus dense ponctuée de plans d'eau. Du côté de Cazères, un vaste lac et, proche de la berge, une tonne à canard entourée de dizaines de "formes". Au dessus de moi, frênes, saules, aulnes et peupliers majestueux.
Vers l'aval

Vers l'amont
Sur les rives de l'Adour tapissées de galets, c'est un pur instant de quiétude. Je me trouve un endroit caché et à l'ombre, entre des troncs flottés pour observer le ballet des oiseaux venus se nourrir entre les galets.




dimanche 29 mai 2016

Adour, fleuve nature


J'ai eu le plaisir de signer, entre autre, l'article "Adour, fleuve nature", dans le quatrième numéro de la magnifique revue "Terres des Landes".

A découvrir dès ce mois-ci dans les kiosques !

Terres des Landes n°4

samedi 14 mai 2016

Lutineries

J'avais évoqué dans un précédent article, les Lutins de l'Adour, si, si !!!!!! Des lutins, vous avez bien lu !
J'ai eu l'immense plaisir de co-signer avec Hervé Thiry-Duval, conteur et féericologue, le livre "Lutineries, à la rencontre des lutins de France" qui vient tout juste de sortir cette semaine.

Editions Le Temps Présent

OÙ SONT PASSÉS LES LUTINS ?

Ceux qui gambadaient dans les pages des livres ou les mots des conteurs. Ceux qui vivaient encore, il n’y a pas si longtemps, à quelques pas des mortels. Les moqueurs, les espiègles, les cruels. Ceux qui effrayaient par leurs cris ou leur tapage toute une maisonnée, ceux qui dérangeaient l’ordonnance d’un habitat à l’image d’une trombe surnaturelle.
Aujourd’hui, plus de lutins. Disparus ? Envolés ? Chassés ?
NON ! Le Petit Peuple se révèle toujours là. Mais, pour espérer un jour l’apercevoir, il faut savoir le respecter, l’apprivoiser, le rassurer. Lors d’une balade en forêt, observez tous les petits signes que les lutins aiment à laisser derrière eux, comme autant de messages vaporeux qui nous sont destinés : un assemblage incongru d’objets chapardés, une petite porte dissimulée entre les racines d’un chêne vénérable, des traces de pas minuscules serpentant jusqu’à un cours d’eau ou un étang… Observez, écoutez, patientez et vous les trouverez. Mais avant tout, en tournant les pages de ce livre, apprenez à les connaître pour ensuite les aimer, ils vous le rendront au centuple.

Aimer l'Adour, c'est aussi rêver, non ?

Sud Ouest du 13/08/16

L'Est Républicain du 07/08/16




samedi 7 mai 2016

A hauteur d'arbres - Sud Ouest Mag

Un article que Sud Ouest Mag m'avait consacré sur le sujet de la nature et des portes lutines...

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samedi 30 avril 2016

La pêche au Tioup

Dernière ligne droite dans la réalisation du carnet de voyage consacré à l'Adour. J'ai rencontré aujourd'hui Patrick à Audon (capitale de l'alose), qui me parle d'une technique de pêche au carrelet, nommée localement « Tioup » ou « Tchoup ». Nom donné certainement pour le bruit que fait le filet, en plongeant dans l'eau : Tioup !
Le "Tioup" repose sur le fond.

Ce grand filet tendu entre quatre branches recourbées de noisetier, est jeté dans le cours de l'Adour afin de prendre le poisson roi du fleuve, l'alose. Cette technique qui tend à disparaître, ne connaît plus qu'un dizaine de pratiquants sur cette portion du fleuve.

Remontée du "Tioup" tenu à bout de bras.

L'alose remonte le courant pour frayer, ne pouvant plus désormais aller plus en amont, stoppée par le barrage de Saint-Maurice.

Merci à Patrick pour cet exposé passionnant et sa démonstration pleine de générosité.

mercredi 20 avril 2016

La Bayoune

La galupe « Bayoune », construite en 1998, est une reproduction fidèle de ses illustres ancêtres fluviaux. Elle représente le symbole de l’association Val d’Adour Maritime qui a entrepris de longs travaux de restauration, afin qu’elle ne disparaisse pas dans la Bidouze. Elle repose aujourd’hui au port de Guiche.

Clin d'œil amical à l'Association Val d'Adour Maritime et tout particulièrement à son Président, Barthélémy Savary.


La "Bayoune" avec son manteau de givre.

dimanche 3 avril 2016

Kayak sur la Gioule

L'Adour se veut difficile… Sous le pont de Cazères qui se donne des « airs » avec son enveloppe blanche, sans pouvoir rivaliser avec le Pont-Neuf habillé par Christo, je tente une remontée du courant. En vain. Je m'épuise à ramer contre ce flot qui ne veut pas de moi. Demi-tour !


Arggg ! Un faux Christo !


Trop de courant, demi-tour...
Plus loin, s'étend le lac de la Gioule, plus calme à parcourir. Quelques rares promeneurs, un pêcheur. Je longe les rives qui s'habillent de printemps. 

Les rives du lac.

La digue.

La première digue franchie, je me plonge dans le second lac, plus sombre d'eau. Plus sauvage aussi, une poignée d'arbustes tendent leurs branches hors de l'eau.

Berges du lac, champ de maïs. Je lève la tête vers le clocher de Lussagnet à une centaine de mètres. On devine les toitures des maisons… Dans le champ, belle surprise, un chevreuil juvénile grignote les vieux épis de maïs échappés de la récolte. Il me voit dans ma coque jaune fluo mais ne semble pas effrayé.
Au loin, les premiers toits de Lussagnet.
Mon pote le chevreuil.
Ma première épave lacustre ! Las, c'est un antique pédalo. Ça me change des pirogues monoxyles que j'aime à chercher au fond de l'Adour.

Pédalo touché coulé !

Bout du lac, j'emprunte la Gioule et navigue dans une forêt engloutie. Au dessus des branches, tournoie une buse en quête d'une proie. Un petit air de bayou landais.


Forêt engloutie de la Gioule.
 Le ciel qui s’assombrit m'invite au retour.